Déjeuner sucré au pays merveilleux de Philippe Conticini

Pour fêter leurs 5 ans, la Pâtisserie des Rêves a organisé 5 événements gourmands déclinant le sucré sur différents moments de la journée : petit déjeuner, déjeuner, goûter, apéritif et soirée. J'ai évidemment participé au traditionnel goûter de la rentrée. En plus de ce pique-nique rose et blanc, j'ai jeté mon dévolu sur ce drôle d'intitulé : "le déjeuner sucré en 6 services de Philippe Conticini". Le menu me laisse baveuse lorsque je rêve la nuit. 

Journée prise, planning décalé pour la journée du 2 octobre. À notre arrivée, nous sommes accueillis par toute l'équipe. Louise me montre notre table intitulée "plus près du de la cuisine, c'était les fesses sur la table de cuisson". Le chef et son équipe sont déjà sur le qui-vive. Nous admirons, nous pré-salivons sur la carte plus étoffée que celle du teasing. J'entends mon estomac faire gloups. 





A 12h20, M. Conticini introduit son déjeuner sucré notamment le premier plat "Poireaux vinaigrette, lard et petit pain perdu de céréales" avec différentes cuisson du poireau. On se retrouve avec des différences de texture : parfois fondantes, parfois croquantes. Une belle entrée en matière. Le sucré ! Le sucré !



Arrive ensuite la "Vanille intense et huile d'argan et friable", une verrine contenant différentes couches successives à la vanille avec tout au fond une tuile à l'huile d'argan et tout en haut une meringue toute fine. Le goût de vanille est incroyablement puissant et intense. L'amertume de l'huile d'argan vient sublimer le tout en fin de bouche. Nous restons silencieux et hébétés emportés par cet incroyable goût de vanille. 


Vient le "Riz gluant au lait de coco et vanille, ananas acidulé". Dans une feuille de bananier, se cache un riz gluant retravaillé en pâte à choux recouvrant des morceaux d'ananas. Ma conception d'asiatique du riz gluant assez lourd et écœurant est un peu chamboulée. L'ananas bien acidulé apporte de la vigueur au plat. 



Nous accueillons maintenant les "Gnocchis au chocolat blanc, agrumes et réduction d'orange sanguine". On croirait presqu'un plat salé. De façon dissociée, ces éléments ne me plaisent pas particulièrement. En revanche, une fois ces gnocchis, ces suprêmes d'orange, cette réduction d'orange, ces herbes aromatiques en bouche, le tout est détonant. C'est frais, surprenant, déroutant (et d'autres adjectifs verbaux). J'ai adoré l'acidité des oranges, le fondant des gnocchis et le croustillant de cette sorte de crumble éparpillé au-dessus.



"Caramel, savon mousseux de caramel et galette de blé noir". M. Conticini nous présente en avant-première le gâteau au caramel qui fera bientôt son apparition en boutiques. Le goût du caramel est très puissant, presque amère. Je me suis mise récemment à aimer le caramel de façon assez timide, mais là, j'adhère totalement. J'ai l'habitude d'apprécier le caramel très sucré, ce gâteau me permet de découvrir un aspect beaucoup plus intense du caramel avec plus de caractère. La partie mousseuse est très agréable en bouche.



On nous apporte le "Souvenir gourmand de noisettes, gelée de cacahuètes et noix de cajou". La coupe est très imposante surtout après tant de plats sucrés dégustés. Certaines couches de praliné ou de crème me rappellent mon bien-aimé Paris-Brest, sauf que des goûts de noix, de cacahuètes viennent agrémenter mes papilles. Cette association fonctionne parfaitement. Un peu fâchée avec la gelée, j'aurais aimé qu'elle soit un tantinet moins épaisse. J'avoue avoir louché sur le plat non fini de mon voisin, mais la sagesse m'a suggéré de laisser un peu de place pour le reste.



Dernier plat à venir, les tant attendues "Bulles glacés et crème prise de pâte à choux", parce que régulièrement repoussées à cause d'une crème qui ne prenait pas. Mon petit pot n'était pas encore tout à fait pris et je pense avoir raté un jeu de texture intéressant. Dommage ! J'ai par contre, beaucoup apprécié les explications, l'honnêteté et la décontraction de M. Conticini face à cette déconvenue. L'espace d'un instant, j'ai rêvé d'être dans le laboratoire de La Pâtisserie des Rêves tel un cobaye. 


Quand il n'y en a plus, il y en a encore. Nous terminons le repas par quelques mignardises très intéressantes. Enorme coup de coeur pour le "Bonbon de chocolat feuilleté et moelleux mangue et tomate verte", qui a vraiment bluffé mon palais. La "Tartelette de sablé, kumquats, pistache, thym-citron et craquant d'estragon" était faite d'une pâte sablée (ou plutôt de sable en pâte) très friable qui se désintégrait une fois en bouche. Très ludique et magique !





Est-il nécessaire de dire que j'étais complètement conquise par ce déjeuner sucré ? J'ai vécu un moment magique, où j'ai été gourmandisement, émotionnellement chamboulée et humainement impressionnée par M. Conticini. Il nous a accordé un peu de son temps. Très émus, j'ai le souvenir d'avoir essayé de lui dire à quel point son travail nous touche et nous bouleverse. J'aurais voulu lui dire mille choses : que j'aime infiniment son Mont-Blanc, que son équipe est super, que j'avais initié le concours des pics picto en vacances, que j'ai eu un gros coup de coeur pour la Vanille intense, etc.

La Pâtisserie des Rêves m'a une nouvelle fois montré son envie de partager, d'aller plus loin dans son expérience gourmande en invitant ses clients à découvrir leurs dernières innovations et en diminuant cette distance qu'il peut parfois y avoir entre les pâtissiers et ceux qui dégustent. Ici, la cuisine ouverte du salon de thé du BHV trouve tout son sens. J'ai également pu entrevoir les coulisses de ma pâtisserie favorite. J'ai beaucoup ri en entendant Louise crier "selfiiiiie" en prenant une photo de l'équipe et M. Conticini lui faire "chuuuut". Merci à toute l'équipe pour cette expérience extraordinaire ! Je vous invite (vous supplie presque) de renouveler l'expérience.


La Pâtisserie des Rêves
BHV Marais - 3ème étage

Le traumatisme Metal Gear Solid 4

Je n’avais jamais joué à toute la saga Metal Gear Solid jusqu’au mois d’avril 2014, où j’ai réalisé que je pourrais manger les pissenlits par la racine en passant à côté d’une oeuvre majeure du 21ème siècle. Epaulée par ma moitié, j’ai repris la saga du début : 
  • Metal Gear Solid, que j’avais découvert grâce à la version Graphic Novel d’Ashley Wood est, sans surprise, beaucoup plus intense en jeu. J’ai été très impressionnée par les boss.
  • Sons of Liberty, le seul opus que j’avais déjà fini auparavant. Ce fut un véritable plaisir de combattre aux côté de Solid, d’autant plus héroïque connaissant maintenant l’histoire de Shadow Moses. 
  • Snake Eater, j’avais tenté à plusieurs reprises de le faire, mais le début m’a toujours refroidi (faut dire que la jungle, comme la forêt, c’est pas mon truc). On en fait des choses stupides parfois. L’histoire et les personnages de Metal Gear Solid 3 m’ont tenu en haleine jusqu’à la fin. Mention spéciale pour Ocelot évidemment.




Nous voilà à Guns Of The Patriots. Contrairement aux précédents opus, j’ai ressenti une grande pression à l’insertion du disque. En tête, me reviennent les différentes bande-annonces de l’époque, notamment celle où un Solid grisonnant pointe un pistolet vers sa tête. Sur l’écran d’accueil, une vidéo d’un cimetière où il se recueille puis en vient à une tentative de suicide similaire. Deuxième scène du jeu : des soldats se déplacent dans un camion, une musique lancinante chantée en japonais derrière. Les combattants tombent les uns après les autres au fur et à mesure qu’Old Snake avance sur le terrain. Sacrée entrée en matière ! Et la suite n’est qu’une succession de drames, d'histoires plus traumatisantes les unes que les autres pour moi.




Old Snake

En commençant par Solid Snake, qu’on découvre tout gris, tout plissé de rides. Lui qu’on avait connu jeune et lisse (mais pixellisé). C’est la déchéance du héros, non pas parce qu’il cesse d’en être un, mais parce que son corps l’abandonne de façon prématurée. Et Kojima offre aux yeux du monde Old Snake devant son miroir en pantalon de pépé. C’est dans ces conditions qu’il sauve à nouveau le monde, plus héroïque que jamais lorsque j’ai rampé douloureusement avec lui jusqu’aux Patriots. 

Raiden

Avant la sortie du jeu, je jubilais en découvrant la danse sanglante entre Raiden et Vamp, elle suggérait déjà que le corps du bleu de Metal Gear Solid 2 avait subi quelques modifications. « Quelques » étant relativement inapproprié, puisqu’en le voyant en détail, en le voyant craché du liquide blanc, on réalise que peu de parties de son corps sont encore humaines. Dans quel état d’esprit était-il donc pour voir ces mutilations comme une évolution ? En le quittant après Sons Of Liberty, je le croyais apaisé pour le découvrir dans le dernier volet plus pommé que jamais. 

Sunny

Quand sa mère se sacrifie pour sauver sa fille kidnappée par les Patriotes, on redoute une enfance difficile. D’autant plus, que vous êtes recueillie par deux papas de substitution complètement geek et soldat parfait. Pauvre petite, habitant dans un avion, portant une tenue de femme à tout faire et cuisinant des oeufs au plat ratés. Des oeufs, que personne ne fait l’effort de manger. Sunny chantonne également de drôles d’airs comme la suite de Fibonnaci ou encore les éléments du tableau périodique.

Big Boss

La séquence qui m’a le plus marquée se situe à la fin du chapitre 3 lorsque l’on apprend que Big Boss est vivant, qu’il est dans une camionnette, sous la forme d’une sorte de cadavre à moitié rongé. Comment peut-on le laisser dans cet état-là ? Autant le laisser mourir en paix, non ? J’étais d’autant plus traumatisée à la fin de ce chapitre qu’Ocelot jette ce qu’on pense être le corps de Big Boss dans le feu. Big Boss dans le feu ! Pour une joueuse qui vient de revivre les moments forts de sa vie dans Snake Eater, quelle horreur ! 

Des machines à l'aspect humain

En tant que grande fana des dinosaures, j'ai adoré les geckos. A moitié organique et à moitié mécanique, leurs cris perçants d'animaux font transparaître leur agressivité ou la douleur éprouvée lors des lacérations de leurs jambes. J'ai ressenti de la compassion, mais mon instinct de survie m'a poussé à fuir ces monstres. Mon seul élément de réconfort du jeu était le Mark que je trouve trognon à souhait. Evidemment, il lui arrive des noises. Le premier modèle finit cassé par Vamp. 

Vers un Metal Gear Solid 5

Je ne sais pas si j’ai réellement pris plaisir à jouer à ce qui aurait pu être le dernier volet de la saga, pourtant j’ai adoré Guns Of The Patriots. C’est l’un des meilleurs jeux auxquels j’ai pu jouer. C’est bien la première fois que je me retrouve devant une telle invraisemblance. Je reconnais là tout le génie d’Hideo Kojima. Prise de façon indépendante, ses oeuvres ont un style qui leur est propre. En tant que saga, leur continuité est cohérente et tous les épisodes convergent vers ce dénouement qui impacte émotionnellement le joueur (du moins moi).  Je suis sortie lessivée de Metal Gear Solid 4, mais pour rien au monde je ne raterai le prochain. Je fais partie des fans qui ne savent pas dire stop à Hideo, ni à Snake et qui prend comme une bénédiction chaque nouvel opus.



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